L'abbaye de Notre-Dame de l'Ouÿe
Histoire de l'Abbaye de l'Ouÿe
En 1163, par charte datée à Etampes, Louis VII donne aux religieux de l’Ordre de Grandmont, les terres et les bois de l’Ouÿe au centre desquels existe déjà un sanctuaire. La légende raconte qu’il a été élevé et dédié à Notre Dame de l’Ouÿe, à l’endroit même où ce roi, égaré au cours d’une chasse, a été enfin « ouï » de ses compagnons.
Entre le 14ème et le 17ème siècle, l’abbaye change plusieurs fois de protecteurs et d'administrateurs. Elle est endommagée à plusieurs reprises pendant la guerre de cent ans et les guerres de religion. A chaque fois elle est reconstruite et agrandie avec les fonds des mécènes et seigneurs qui se succèdent. Le portail sud de la ferme actuelle est construit en 1724 par l’architecte GODAT.
Les bâtiments n’ont pas toujours accueilli le clergé. Si des ordres religieux s’y sont longtemps succédés, lui donnant son caractère d’abbaye, elle est vendue pendant la Révolution à des particuliers qui démolissent quelques dépendances. Les bois aussi sont vendus. Mal entretenue, l’Abbaye se dégrade au fil du temps. M. PARMENTIER la rachète en 1908, et la restaure en y engloutissant toute sa fortune. Il y meurt en 1941.
Pendant la seconde guerre mondiale, elle est le témoin de quelques faits d’arme.
En 1946, l’Abbaye devient propriété des Ursulines. Elles en font une maison de repos pour les Sœurs. Elles y font effectuer de nouveaux travaux. Le Prieuré n’est alors habité qu’occasionnellement, l’été et pendant les vacances scolaires. Puis jusqu’en 2014, une petite communauté d’Ursulines y vit en permanence. Elle épaule le Clergé local et accueille des personnes pour des retraites spirituelles.
En 2015, elle est rachetée par l’évêché de Paris pour y créer un lieu d’accueil ouvert, conforme aux normes actuelles. Après de gros travaux, elle ouvre ses portes en janvier 2017, prête à accueillir de nombreux jeunes.
Ce lieu chargé d’histoire repart pour une nouvelle vie.